« Il tient le monde dans ses mains »

 

Ce n’est plus l’humain qui pense le monde. Aujourd’hui, c’est l’inhumain qui nous pense. Et pas du tout métaphoriquement, mais par une sorte d’homologie virale, par infiltration directe d’une pensée virale, contaminatrice, virtuelle, inhumaine. Nous sommes les objets fétiches d’une pensée qui n’est plus la nôtre, ou qui en est l’excroissance incontrôlable. Nous ne pouvons plus nous saisir qu’à partir d’un point oméga extérieur à l’humain, à partir d’objets plus lointains, bien plus étranges que ceux de nos sciences, porteurs d’une incertitude radicale et auxquels nous ne pouvons plus du tout imposer nos perspectives à partir d’objets devenus pour nous des attracteurs étranges.

Der Blutharsch : Time is thee enemy #11

Jean Baudrillard : Le Paroxyste indifférent

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