Il vit, avec sa vieille mère délirante et prête à bénir
les vices de son fils, dans leur sombre maison à l’odeur de sang. La demeure
est hantée par son père, mort sur un tas de roubles, entourés de tableaux et de
castrats. Rogojine se dirige vers le crime. Caïd de la corruption, il annonce
l’oligarque mafieux, globalisé à coups de spéculation frauduleuses en milliards
et d’assassinats au poison ; ou les trafiquants d’armes, de stupéfiants et
d’êtres humains. Mais il a rencontré l’Idiot et cette proximité va révéler au
truand que l’Homme de douleur l’habite aussi.
Julia Kristeva : Dostoïevski, face à la mort
Commentaires
Enregistrer un commentaire