Cette insignifiance du vécu peut même rendre
indéterminé ce qu’on aurait pu croire certain : le regretté Lacan
racontait qu’un jour, il avait donné une gifle à sa fille. Celle-ci lui avait
demandé s’il s’agissait d’une tape ou d’une caresse et, après la réponse comme
quoi il s’agissait d’une tape, elle s’était mise à pleurer : l’expérience
vécue ne permettait pas de dire s’il s’agissait d’une preuve d’amour ou de
l’expression d’un vif mécontentement. Il fallait que le mot vienne vérifier ce
que l’expérience vécue avait laissé indéterminé et par conséquent insignifiant.
Jean-François Marquet : Leçons sur la Phénoménologie de l’esprit de Hegel
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