La meilleure protection serait d’incorporer dans le
livre un exposé sur les forces mêmes qui tenteront de le combattre. Vous avez
justement le talent de voir dans une situation donnée aussi bien le pire que le
meilleur, et donc vous saurez certainement bien mieux que tous les futurs
détracteurs de l’ouvrage ce qu’ils voudront détruire. Ne croyez-vous pas que
vous pourriez leur couper l’herbe sous le pied en formulant d’avance leurs
critiques ? C’est d’ailleurs peut-être ce que vous avez fait dans votre
introduction, ou peut-être préférez-vous dire au public : « C’est
à prendre ou à laisser, avec ma bénédiction ou ma malédiction, c’est comme il
vous plaira. » Ce serait très bien ainsi, car ce qu’il contient de
vérité ne saurait en aucun cas disparaître, et survivra.
Livre rouge : Cary Baynes, octobre 1922, lettre à Jung

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